Ronron à Salon
Je m'installe sur cette veille place provençale bondée de touristes
table pour deux,
Où je vais attendre un moment avant que la serveuse vienne prendre ma commande
Une assiette de chips que j'engloutie en peu temps,
Tout en observant les recoins de cette veille ville que je découvre par hazard aujourd'hui.
Le temps passe
Et toujours pas de serveuse qui s'interesse
à mon estomac qui cri famine.
Dans ma grande patience légendaire
Je commence à bouger de droite à gauche sur ma chaise en plastique
et regarde presque avec affront
Les entrées et les sorties de la petite serveuse qui ne sourit pas beaucoup.
Quelques minutes plutard la voici qui s'approche interloquée, me demandant des nouvelles de la personne
que j'attends.
D'abord surprise par sa question, je lui précise que je mangerai seule et que je n'attends personne.
Voilà donc la raison de mon attente...
Je suis servie dans les quelques minutes qui suivent ma commande
et mange en me transformant presque en Gargantua.
Remplaçant le vide de la chaise d'en face par un appétit vigoureux...
Mais soudain entre deux pelletés,
surgissant de nulle part, là sur ce vieux pavé et s'approchant de moi :
Un chat.
Noir et blanc ou plutôt blanc et noir
mais surtout grisonnant de crasse par endroit.
Il s'arrête, semble si épuisé
et se couche sur le flanc, sous la chaise d'en face, vide... donc jusqu'à présent.
il s'endort presque dans la seconde qui suit.
Je l'observe, paisible et moelleux
Le grisâtre de son pelage traduit une vie de ronrons errants,
des morceaux de son oreille gauche sont absents.
il dort comme s'il traînait une fatigue lourde depuis des siècles et des siècles.
Le voici mon invité surprise, ce vieux matou des rues que je trouve si magnifique et si paisible.
13/05/11-Salon en Provence- Pour ma Balounette, et mon petit Gaspard.