Elle za' aï meurt.
Les souvenirs d'une odeur de cuisine
Traverse mes narines
En ce jour de visite dans cette hospice peuplée
De toute sorte d'inconnus qui déambulent
Dans ce grand bâtiment
L'odeur de beurre frais
Crépitant et se languissant d'accueillir
Le Tournedos posés délicatement
A côté du fourneau
Une bouteille verdâtre sans étiquette
Dont le nectar à la robe noire
N'allait pas tarder à se dévoiler
Après ces longues années
Le temps qui passe
Se permet parfois bien des choses...
Les souvenirs...justement voilà ce que tu n'as plus.
Nous sommes toujours là autour de toi
Un peu déroutés
Par cette difficile réalité...
Qui aurait cru un jour que toi...
Femme si forte
Perde un jour ce qui t'identifiait le plus : " la raison "
Comment est-ce possible ?
Que s'est-il passé ?
L'hospice elle...est toujours rangée...
Tu es assise à longueur de journée au même endroit, sur le même fauteuil.
Toi qui étais si coquette, tu ne réalises même plus que tu portes le toujours le même t-shirt depuis quelques jours...
Que se passe t-il dans ta tête ?
Que te dis-tu ?
Ton regard est déjà partit
Loin de ce monde...
Tu faisais partie de ces gens qui sont toujours là, quelque soit soit ton état.
Il ne me reste plus que ton visage à embrasser et ton corps à serrer pour me consoler et m'accompagner vers l'acceptation du chemin de l'envolée de ta raison.
Pour ma mamie que j'aime tant et qui m'a tant apporté. 30/08/10.